La fécondation in vitro

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    Qu’est-ce que la FIV?

    La fécondation in vitro (FIV) est une technologie de reproduction au cours de laquelle la conception, le développement précoce et la formation de l’embryon humain ont lieu en laboratoire, en dehors du corps de la mère. Cette méthode est utilisée lorsque la femme ou l’homme souffre d’infertilité ou de pathologies graves qui les empêchent de concevoir un enfant de manière naturelle. La procédure comporte des risques spécifiques et doit donc être effectuée uniquement dans des cliniques vérifiées, suivant un protocole approprié.

    Avant la procédure, les conjoints doivent subir un examen. Les femmes sont recommandées de passer une analyse de sang général, des tests hormonaux, une coagulogramme, des frottis pour les infections urogénitales (mycoplasmose, uréaplasma, chlamydia, trichomonase), une échographie et une colposcopie. Les hommes doivent passer une spermiogramme. Les deux conjoints doivent consulter un généticien, passer des tests VIH, syphilis et hépatite C. Dans l’ensemble, la procédure comporte des étapes indiquées dans le tableau.

    Comment la procédure est-elle réalisée?

    Stimulation ovarienne

    Basée sur la suppression médicamenteuse de la sécrétion des hormones FSH et LH. Cela permet aux ovaires de travailler intensément pour former des follicules contenant des ovocytes.

    Collecte des ovocytes

    Une ponction folliculaire est effectuée pour recueillir les ovocytes, qui sont placés dans un milieu de culture et incubés dans des conditions similaires à celles de l’utérus de la femme.

    Préparation des gamètes

    Les ovocytes sont évalués pour leur maturité et leur structure. Les spermatozoïdes sont traités et sélectionnés pour la fécondation.

    Fécondation des ovocytes

    Il y a deux façons de féconder les ovocytes.
    FIV traditionnelle. Les gamètes mâles et femelles sont placés dans un thermostat spécial rempli d’un milieu nutritif pour les embryons (qui contient environ 40 substances différentes). Le spermatozoïde pénètre dans l’ovocyte et la fécondation a lieu.
    ICSI. Un spermatozoïde sain et actif est injecté dans l’ovocyte à l’aide d’une fine aiguille.

    Transfert d’embryon dans la cavité utérine

    Le transfert d’embryon est effectué le deuxième ou le troisième jour après le début de la culture ou le cinquième ou le sixième jour après la fécondation. Les embryons sont transférés dans l’utérus à l’aide d’un cathéter sous contrôle échographique.

    Soutien de la phase lutéale

    La femme prend de la progestérone pour soutenir la phase lutéale.

    À qui est destinée la procédure de FIV?

    La FIV est indiquée en cas d’infertilité avec l’absence de grossesse pendant 1,5 à 2 ans chez les femmes ayant une vie sexuelle active sans l’utilisation de contraceptifs. Il existe plusieurs formes d’infertilité, notamment:

    Immunitaire

    les facteurs de protection immunitaire du corps de la femme affectent les cellules sexuelles masculines.

    Hormonale

    lorsqu’il est impossible de tomber enceinte en raison d’un dysfonctionnement du système endocrinien.

    Idiopathique

    lorsque la grossesse ne survient pas même si aucune anomalie de santé n’a été détectée chez la femme.

    En outre, la FIV est recommandée dans les cas suivants:

    Endométriose

    Croissance pathologique de l’endomètre. Le tissu glandulaire peut se propager aux organes environnants: ovaires, trompes de Fallope, rectum, vessie. Dans 25 à 40% des cas de cette maladie, il existe une faible probabilité de tomber enceinte en raison de troubles de l’ovulation, de modifications pathologiques des trompes de Fallope et des ovaires.

    Néoplasmes de l’hypophyse

    l’hypophyse est une glande située dans le cerveau qui est considérée comme l’un des principaux organes endocriniens, et qui est responsable de la fonction de reproduction. En cas de développement de tumeurs, telles que des microadénomes, les femmes présentent une aménorrhée (absence de menstruation), une réduction du cycle menstruel à 3 jours et des saignements entre les règles.

    Malformations congénitales des organes génitaux

    Utérus en selle ou bicorne, absence ou obstruction du vagin, cloison utérine complète ou incomplète. Ces pathologies rendent la grossesse difficile, voire impossible.

    Tuberculose des organes génitaux

    Les bactéries affectent le plus souvent les trompes de Fallope et l’endomètre, moins souvent les ovaires, le col de l’utérus, le vagin. L’infertilité est le principal symptôme de la tuberculose génitale. Des troubles du cycle menstruel sont également observés : menstruations rares (oligoménorrhée), absence de menstruation pendant plus de 6 mois (aménorrhée), menstruations douloureuses accompagnées de douleurs intenses (algodysménorrhée)

    Maladies auto-immunes systémiques

    Telles que le diabète de type I, le lupus érythémateux systémique, la vascularite, l’arthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn.

    La FIV est également prescrite en cas d’infertilité ou de pathologies du côté masculin. Les indications de la FIV chez les hommes sont les suivantes:

    • Infertilité obstructive : liée à un trouble de la circulation des spermatozoïdes dans les voies génitales masculines.
    • Troubles de l’éjaculation, tels que l’éjaculation rétrograde, où le sperme n’est pas éjecté du pénis mais sort dans la vessie.
    • L’azoospermie (absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat).
    • Risque élevé de transmission de maladies génétiques.

    Des troubles psychosexuels ont également un impact indirect sur l’incapacité de concevoir un enfant. Cela comprend la peur constante ou périodique de l’intimité sexuelle, ce qui entraîne un refus fréquent, des troubles de l’orgasme, des douleurs pendant les rapports sexuels, le vaginisme, où il y a une contraction involontaire des muscles du vagin lors d’une tentative de pénétration. Les causes de ces conditions sont des troubles hormonaux, des stress prolongés et la dépression, ainsi que des inflammations des organes pelviens.

    Quand la FIV est contre-indiquée?

    Dans certains cas, la FIV n’est pas recommandée si la femme présente des conditions pathologiques telles que:

    • une malformation ou une absence d’utérus;
    • une intolérance individuelle aux médicaments utilisés dans le programme de fécondation in vitro;
    • les maladies d’autres organes et systèmes qui peuvent provoquer une fausse couche ou mettre en danger la vie de la femme:
      • les maladies cardiovasculaires (malformations cardiaques, hypertension);
      • les troubles du système circulatoire et endocrinien;
      • les pathologies rénales et hépatiques, ainsi que l’oncologie de toute localisation.
    • des troubles psychiques.

    Pour les hommes, les contre-indications comprennent:

    • es maladies génétiques présentant un risque élevé de transmission à la descendance;
    • une faible viabilité des spermatozoïdes ou leur absence dans l’éjaculat;
    • un cancer ou une thérapie chimio- ou radiothérapeutique imminente.

    Cependant, certaines de ces problématiques peuvent être résolues grâce aux technologies et méthodes modernes. Par exemple, pour prévenir le risque de transmission d’une maladie génétique, une analyse génétique pré-implantatoire (PGD) est réalisée avant la FIV, ce qui permet de détecter les embryons porteurs d’une pathologie.

    Risques et effets secondaires de la FIV

    Comme toute intervention médicale, la FIV comporte certains risques, notamment:

    Une grossesse extra-utérine ou multiple

    La grossesse extra-utérine survient lorsque l’ovule fécondé migre vers la cavité abdominale, l’ovaire, la trompe de Fallope ou le col de l’utérus. Le danger réside dans la rupture de l’organe où l’ovule s’est implanté et dans des saignements abondants pouvant entraîner un résultat fatal. Les risques augmentent en cas de grossesse multiple:

    • fausse couche;
    • décès d’un des embryons entraînant l’arrêt du développement de l’autre embryon;
    • accouchement prématuré, entraînant des maladies liées à la prématurité.

    Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne

    Dans cet état, la taille des ovaires augmente considérablement, ce qui peut provoquer leur rupture. Il existe également un risque de formation de caillots sanguins, d’insuffisance rénale et d’accumulation de liquide dans l’abdomen, qui nécessite une hospitalisation immédiate.

    Le développement anormal du fœtus

    Grâce à la PGD, le risque de naissance d’enfants présentant des anomalies de développement est considérablement réduit, mais il existe toujours. Il s’agit de l’ischémie cérébrale, du syndrome de Down et d’autres anomalies de développement.

    Pour que la fécondation in vitro soit un succès pour les futurs parents, il est important de choisir une clinique spécialisée et de bons spécialistes. Il est important que les médecins prêtent une attention particulière à la santé de la femme et réalisent la procédure en tenant compte des particularités de son organisme.